Jules-Baptiste Dumas → MESSAGES : 44 → ICI DEPUIS : 28/12/2013 Age : 30
| Sujet: saga&jbé → sadie dry your tear. Lun 30 Déc - 12:26 | |
| sadie dry your tear, i will be the one to pull you through the mirror before you come, before you come undone.
nous sommes dimanche. les têtes ensommeillées d'hier sont encore reposées sur un coussin douillet. dans le silence le plus total, je me lève du lit déposé à même le sol -le studio a une décoration des plus simplistes. les draps sont encore chauffés par mon corps attisé de rêves diverses et variés. ce n'est jamais bien précis dans ma tête lorsque je me réveille. ce sont généralement des bouts flous et sans importance qu'il me reste en mémoire. je sais juste que j'étais piégé et enfermé, une intuition. mon coeur est lourd dans ma poitrine, ma bouche a un goût amer, j'me sens perdu. il me faut quelques minutes allongé pour que je reprenne pleinement mes esprits. aussitôt fait, je ne tarde pas. je déteste les grasses matinées. toute la journée, je me sens dépressif et fainéant, alors j'évite le plus possible. à mon habitude, je me douche et me lave les dents -je ne mange pas le matin, c'est mal je sais. et puis, je m'habille. je suis prêt à descendre à rencontrer certains élèves matinales, les plus studieux. on les voit déjà en train de se pencher sur un livre de mathématique ou s'entrainer à l'intérieur ou dehors à contrôler leur pouvoir. d'autres sont juste incapable de s'endormir, encore trop hantés par leur passé. j'observe un jeune garçon, saga. c'est peut-être son cas à lui, le connaissant. je me rappelle la première fois que je me suis approché de lui en dehors des cours. je me souvient parfaitement de son corps recourbé dans un coin. je me rappelle de son visage pâle d'où coulaient sinueusement des larmes limpides. saga m'avait marqué. il représente les sentiments à l'état pur qu'on a tous ressenti enfant. je me suis attaché à cet adolescent inconsciemment. je vois en lui le gamin que j'étais à l'hôpital psychiatrique. ne le quittant pas des yeux, saga s'en va, emmitouflé, de l'intérieur chaleureux de l'institut. ne prenant pas le temps de me couvrir, je le suis. le froid occis aussitôt ma peau. je referme mon pull sur mon cou. ce serait bête de faire cours demain avec la voix cassée. nous arrivons au bord du lac gelé. saga s'arrête, toi aussi. j'ignore ce qu'il espère y trouver, peut-être un peu d'intimité. saga ? je m'approche, mes pieds crissant dans l'herbe raidie. je pose délicatement une main sur son épaule. tu vas bien ? je ne suis pas un orateur extraordinaire. je sais seulement parler aux gens de façon simpliste.
|
|