Travailler, travailler, et toujours travailler. Moi, ça commence à m'énerver sérieusement, toutes ces études juste pour apprendre à maîtriser un pauvre don dont je ne veux pas. Déjà, quand j'étais encore chez moi, le simple fait de devoir à l'université me donnait des boutons. Et je ne vous raconte même pas les dépressions que j'ai pu faire dès lors que j'avais assez de motivation pour supporter plusieurs heures de cours... Bref, le travail, ça n'a jamais été mon truc. Il y a toujours eu des problèmes, du fait que je n'avais pas l'habitude de faire des efforts. Tout m'était toujours dû, je n'avais donc pas besoin de travailler. J'ai toujours été habitué à avoir ce que je voulais quand je le voulais, il me suffisait de claquer des doigts. Mais ici, tout était différent. J'avais essayé de me mettre au travail, car j'avais dans l'idée que, plus vite j'apprendrai à maîtriser mes pouvoirs, plus vite je pourrai revenir à ma vie de gosse de riche. Évidemment, c'était sans compter sur mon naturel flemmard, de sorte que cela m'était en réalité tout simplement impossible. C'est vrai, vous avez déjà vu des étudiants de vingt-six ans ? A cet âge, ce sont des tarés qui idolâtrent les études et n'ont aucune vie à côté. Rien à voir avec quelqu'un comme moi, qui pense avant tout à son propre plaisir. Je n'étais pas fait pour rester sagement devant ma table à travailler. D'ailleurs, si j'étais en train de bûcher dans cette salle d'études, ce n'était absolument pas par choix. J'avais surtout du travail que je ne pouvais pas me permettre d'éviter. Il arrivait un moment où même moi, je devais me mettre au boulot, parce que j'étais quand même censé être là pour apprendre deux-trois trucs. Et que j'avais toujours eu du mal à supporter les remarques qui ne cessaient de venir à propos de mon comportement. En parlant de remarque, qui venait dans la salle d'étude ? JB Dumas, alias le prof le plus sexy de tout le MIT, pour la plupart des jeunes femmes - et jeunes hommes parfois - du campus. Ou le prof le plus abominable pour moi. C'est vrai, on n'a pas idée de vouloir me faire apprendre quoique ce soit... J'essayai de me faire tout petit sur ma table mais, malheureusement, il me vit et me fit signe. Mortifié, je me demandai si je ne ferais pas mieux de l'ignorer purement et simplement. Malheureusement, il y avait plein de témoins dans la salle, et puis, je lui en avais déjà bien fait baver au cours du mois. Allons, ça n'allait pas me tuer de montrer que je l'avais vu, pas vrai ? « Bonjour Dumas. » Pas de monsieur ou de signe de politesse, il ne faut pas exagérer, ce type n'a qu'un an de plus que moi, il ne manquerait plus que je le traite comme un vieux. Je fais déjà l'effort de l'appeler par son nom de famille, alors que dans ma tête, il s'appelle juste JB. Agacé, je lui montrai du doigt mon travail, soulignant par là que, pour une fois que je m'étais  mis au travail, il ferait mieux de ne pas me déranger. « Est-ce qu'il y a un problème ? C'est que j'ai du boulot... » Mais bien sûr. A la limite de l'insolence, je soutins son regard avant de replonger sur ma feuille. Tout à coup, son contenu me paraît bien plus intéressant...