it hurts sometimes ◄ Raven

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Je n'étais pas invincible. Vingt-quatre heures que ma capacité était activée non stop. Impossible de dormir la nuit dernière, et j'avais passer toute l'après midi et la soirée au pôle médical, sous calmant. Mais rien à faire, mon cerveau fonctionnait plus vite que moi, et persistait à tenir mes deux corps. Trop d'images, trop de sons, trop d'odeurs, trop de sensations. Un trop général, qui me plombait la tête. Des migraines inhumaines auxquelles je m'habituais progressivement. J'avais finis par quitter mes lits de convalescence pour grimper jusqu'au 4ème étage. Je fronçais les sourcils en permanence pour essayer d'atténuer la douleur. Une douleur unique pour une conscience, motivée par deux corps en action. Quelque chose qui, en dépit des apparences, était plus compliqué à gérer qu'une bonne partie des capacités. J'amenais mes deux corps jusque devant la porte de Calvin, l'élémentaire de terre. Deux bonnes heures de thérapie, et, lorsque un de mes corps disparue dans l'ombre, une sensation de légèreté m'envahit. Plus qu'un seul à gérer. « Ne retourne pas faire la bringue tout de suite, repose toi quelques heures au calme. » J'avais acquiescé, puis avait finit par choisir au plus cours : Le planétarium. Étalé dans un des énormes fauteuils, j'écoutais et regardais, en m'endormant à moitié, la description des constellations. Plongé dans un sommeil approximatif, j'entendis tout de même la grande porte s'ouvrir. Je soupirais. Surement un des profs qui vient me dégager, fais chier. A vrai dire, il ne devait pas être loin de 23h.

→ MESSAGES : 80 → ICI DEPUIS : 28/12/2013

it hurts sometimes

Clément ∞ Raven

Réveiller en pleine nuit par un cauchemar où les zombies envahissaient l'institut de sa faute, elle avait eu du mal à se rendormir. Allongée sur le dos, elle avait fixé le plafond pendant deux trois heures, cherchant la moindre petite imperfection, petit relief visible. Si bien que le plafond n'avait plus aucun secret pour elle. Elle s'était retournée encore et encore jusqu'à ce que Morphée daigne venir la bercer dans ses bras. Ce n'était sans compter son réveil qui la tira de sous la couette et la journée s'écoula comme toutes journées banales. Petit déjeuner, cours, pause, cours, déjeuner, petite discussion entre camarade de classe, sourires entre amis et retour en cours, encore cours, pause et un dernier petit cours pour clore une journée comme les autres. Autrement dit, elle n'avait rien de bien palpitant, d'excitant, en d'autres termes, elle s'était ennuyée toute la journée. Elle serait bien partie s'amuser afin de changer la donne, mais la blonde avait pris du retard dans ses devoirs. Les heures qui allaient suivre ne seraient pas des heures de débauche, mais plutôt du temps où la jeune femme deviendrait studieuse, ou du moins un minimum. En ce moment elle se relâchait niveau étude, elle passait le plus clair de son temps libre à voir ses amis ou à aller faire la fête. Elle n'était pas vraiment l'élève modèle, elle s'en sortait sans pour autant être madame première de classe. Après avoir passé toute la soirée à étudier, Raven avait besoin de décompresser, reposer son cerveau. Admirer les étoiles sans pour autant devoir s'asseoir sur l'herbe, elle voulait un siège confortable, sur lequel elle pourrait s'endormir sans risquer de se faire attaquer par des bêtes nocturnes. Le seul endroit qui correspondait était le planétarium. Mais une fois là-bas, elle se rendit compte que quelqu'un était déjà là. Son côté sociable prit le dessus, alors qu'elle se dirigeait vers l'individu, accompagné du bruit que font les talons, elle reconnut Clément, ce cher jeune homme qui avait pris un malin plaisir à jouer d'elle en lui faisant croire qu'il avait un jumeau : Arti.. Mais voilà, la blonde avait découvert la mascarade lors d'une soirée, à l'insu du jeune homme. Elle prenait un malin plaisir à continuer son petit jeu de drague, mais la nuit tombée, elle l'ignorait totalement ou bien, elle s'avérait être froide et méchante avec lui. Elle s'arrêta à la rangée au-dessus de celle où se trouvait son ami avant d'aller s'asseoir dans un des sièges, tout en prenant le soin de pousser violemment celui où se trouvait Clément. Elle se laissa tomber dans un des fauteuils avant de regarder le plafond.
« Va ailleurs si tu veux dormir, je n'ai pas envie de t'entendre ronfler. »

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J'attendais que la prof vienne jusqu'à moi. Des talons. Vitali, surement. C'est pas du genre de Yolandi. Au pire, je taperais un peu la discute avant de rentrer à Gotam. Bref, tout allais bien dans le meilleur des mondes. Ma tête s'apaiserais peu à peu. Et puis demain, ça recommencera tout pareil, comme d'habitude. Tant pis. Je baissais la tête pour faire craquer mon cou, lorsque le coup violent dans mon siège me sorti de ma torpeur. Je fronçai les sourcils, et me retournais, pour voir Raven s'étaler dans un siège. Mon mouvement trop rapide me provoqua un autre mal de tête affolant. Je fermais les yeux, et répondit. « C'est Arti qui ronfle, pas moi. » Je l'avais vu il y a deux jours, à la cafétéria. Elle était venu me voir tout sourire. Mais dès que je la croisais en soirée, elle me fuyait maladivement et pestait à chaque fois que j'osais lui adresser la parole. Genre, elle a peur que je mette du GHB dans son verre ou je sais pas quoi. Je me rasseyais dans mon siège et relevait la tête vers le ciel fictif rempli d'étoiles. Ça m'agaçait qu'elle joue autant les bipolaires avec moi. D'une part parce que je comprenais pas pourquoi, et d'autre part parce que mes chances de la serrer se réduisait petit à petit. Je refermais les yeux. Il ne fallait pas que je m'énerve, que je me prenne la tête pour l'instant. J'étais trop vulnérable face à ma capacité, qui pouvait se réenclencher à n'importe quel moment. Je pouvais apparaître à n'importe quelle endroit assombri de la salle, puis la migraine reviendrait bien trop vite. Un silence pesant commençais tout juste à s'installer. « Tu t'es fait larguer dernièrement pour être aussi désagréable la nuit tombée, ou ça s'passe comment ? »

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it hurts sometimes

Clément ∞ Raven

Qu’il était comique ce cher Clément, c’est son jumeau, Arti, qui ronflait, encore fallait-il qu’il en ait un. Quand on ignorait la capacité du jeune homme, on se faisait vite à voir, deux corps identiques faisant deux actions différentes, il était facile de tomber dans le panneau, Raven en était la preuve même. Mais maintenant qu’elle savait la vérité, elle se demandait comment elle avait pu être bête au point de le croire, il avait bien dû se moquer d’elle, mais à présent, c’était elle qui avait les cartes en main, c’était à elle de jouer. « Oui pardon, c’est que vous vous ressemblez vraiment, de purs jumeaux, un peu plus et on pourrait croire que vous n’êtes qu’une seule et même personne. » On pouvait entendre dans la voix de la jeune femme une pointe de sarcasme. Après avoir dit ces mots, elle s’était passé la main dans les cheveux, continuant à admirer les fausses étoiles. Quand on est jeune, on a tendance à croire que les étoiles sont les personnes qu’on a aimées vivantes, et qui, une fois mortes, ont décidé de rester dans le ciel pour veiller sur nous. C’était une belle histoire et plus jeune, Raven croyait à ce conte pour enfants, elle s’imaginait que telle étoile était sa grand ma et que celle-ci était son ancien chien. Mais maintenant, elle savait que c’était faux, que ce n’était qu’un mensonge, les âmes restent bloquées sur Terre, elles ne vont pas au Paradis ni en enfer elles errent. En entendant les mots de Clément, la blonde lâcha un bref rire. Qu’il était comique… « Comment t’as deviné ? Mon sex toys m’a lâché, plus de piles, plus de plaisirs. Vous autres, les mecs, une fois que vous avez jouis, vous nous laissez en plan alors qu’on en veut encore… » Elle tourna la tête vers son ainé. « Et toi ? Tu ne fais pas la fête ce soir ? Ton jumeau est parti te voler la vedette ? C'est vrai qu'il est plus... J'ai toujours préféré Arti à Clément... »

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ow, how did you know ?

Clément ∞ Raven

Un sourire amusé c'était affiché sur mon visage lorsqu'elle avait évoqué la possibilité d'une seule et même personne. Pourtant, je décelais une pointe de sarcasme dans sa phrase, comme si elle savait. Un léger doute s'installa dans mon regard. Mes yeux se baladaient sur le ciel, d'étoile en étoile, comme si j'allais y trouver une réponse. Je croisais les bras, la tête toujours en arrière, un petit sourire malin aux lèvres, comme d'habitude. J'essayais de visualiser Raven derrière moi. Ses cheveux blonds, ses yeux clairs...Et son air de je t'emmerde qu'elle affiche face à moi tous les soirs après 20h. Je ne pue m'empêcher de rire à sa réponse. J'essayai de me retenir de répondre, mais ma fierté repris subitement le dessus. « Tu dis ça parce que t'as encore jamais couché avec moi ! Et non, j'ai des migraines euh...chroniques ! Je dirais à mon frère que t'as un crush sur lui, ça lui fera plaisir. » J'avais jouer le mi-vexé mi-jaloux de ne pas être son préféré. Même si, en réalité, être jaloux de soi même, ça allait cherchait loin dans la schizophrénie. Puis, continuant a jouer le jeu du jumeau, je basculais un peu plus la tête en arrière sur mon siège et tournais mon regard vers elle, l'air faussement curieux. « Et il a quoi de plus que moi Arti au juste ? » Je me demandais bien en quoi allait consister sa réponse. Parce que, objectivement, il n'y avait aucune différence entre moi et...moi.

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it hurts sometimes

Clément ∞ Raven

C’était elle ou Clément venait de se vanter d’être un bon coup ? Il est vrai que le jeune homme avait son charme et que d’après certaines rumeurs il se défendait au lit, mais de là à être prétentieux et à criait à qui voulait l’entendre, ou non qu’il était un bon coup… « Je coucherais avec toi le jour où il fera cinquante degré en Alaska. En d’autres termes, ce n’est pas près d’arriver mon chou et puis... Encore faudrait-il que tu sois aussi bien bâti que mon sex toys. Toi ? Tu vas me dire que le grand Clément a des migraines ? Ce pourrait-il que tu ais un bout de cerveau et que tu l’utilises ? » Un sourire s’afficha sur le coin de son visage, elle s’amusait. Il faut l’avouer, jouer les bipolaires avec Clément avait quelque chose de plaisant. Elle lui renvoyait gentiment la pareil, elle aurait pu être bien plus méchante, à chercher dix milles façons de se venger, elle aurait très bien pu lui donner la réputation de petit précoce ou s’arranger à ruiner toutes ses petites parties de jambes en l’air, mais non à la place elle avait choisi de faire la bipolaire, se faisant désiré. Elle daigna enfin tourner la tête vers le jeune homme, le sourcil droit légèrement relevé. « Ce qu’Arti a de plus que toi ? » Elle s’arrêta une seconde, en réalité Arti était Clément, exactement le même alors que pourrait-elle bien répondre ? « Eh bien, il n’est pas présent dans cette pièce en ce moment même. Non sérieusement… Tu me prends de court, je le préfère c’est tout. » Peut-être parce que ce Arti disparaissait par moment.. « Tu as donc laissé ton frère partir faire la fête pendant que toi tu te reposes ici ? »

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ow, how did you know ?

Clément ∞ Raven

Je ne pue m'empêcher de rire doucement lorsqu'elle me provoqua sur l'utilisation de mon cerveau. Je sentais d'or et déjà qu'avoir une conversation avec elle allait se révéler difficile. A chaque fois que je disais quelque chose, elle y voyait une perche pour me taclé. C'était bizarre. Très bizarre. Pourquoi réagissait-elle soudainement de cette manière ? Je me vengerais le jour où il fera 50° en Alaska. Je garde espoir dans l'inversion des pôles magnétiques, et là, elle fera moins la maligne, quand je viendrais la voir avec mon thermomètre prêt à exploser à cause de la chaleur. J'haussais un sourcil face à son explication aussi crédible qu'un poulet bleu qui nage dans une flaque d'eau. Je soupirai en acquiesçant d'un bref « Mouais. », pas convaincu pour un sou. J'arrêtai de la regarder et reposai mes yeux sur le dôme étoilé, m'enfonçant dans mon siège. « Ça se pourrait bien, ouais. Et toi, qu'est ce tu fou là, au juste ? » Elle me mettait mal à l'aise à être aussi froide et cinglante. Quand je l'avais vu, il y a deux jours, au réfectoire, elle n'avait pas hésiter à s'installer à côté de moi et des gars pour discuter. On avais ris -beaucoup- jusqu'à s'étouffer avec nos pâtes. Et là, j'avais l'impression d'avoir une autre Raven en face de moi.

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