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 old friends, old stories (cerbère)

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Saga Brighton
Saga Brighton
→ MESSAGES : 46
→ ICI DEPUIS : 28/12/2013


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MessageSujet: old friends, old stories (cerbère)   old friends, old stories (cerbère) EmptyLun 30 Déc - 6:15

saga vadrouillait. saga se perdait. saga séchait les cours. tout, absolument tout le désintéressait. une folle et dévorante dépression l'accompagnait depuis toujours. main dans la main, il avançait en songeant à tout ce passé qu'il désirait tant oublier, claquer des doigts et vivre pour la première fois, sourire, rire, aimer, partager. mais saga n'était pas prédestiné à ce genre de chose. bien trop préoccupé par le dégout qu'il se considérait, il se refusait formellement au bonheur. il le repoussait avec férocité sans même en sentir l'odeur. pauvre saga. complétement paumé. complétement perché. la tête baissée et enfouie dans son écharpe, il trottinait dans les couloirs du MIT en priant ce putain de dieu afin qu'il ne se fasse pas rattraper par un membre du personnel. les heures de colles, ce n'était pas si pénible que ça, mais il s'agissait en réalité d'une hargneuse perte de temps, saga détestait perdre du temps. non pas qu'il trouvait sa vie particulièrement précieuse au point de ne vouloir en gâcher aucun moment, mais plutôt car l'ennui l'étouffait, le cramait, le faisait virevolter. hyperactivité névrotique.

saga pensait. encore une fois. il ne faisait que ça. penser, à s'en violer les neurones. penser à s'en taper la tête contre un mur de briques. ses veines le brûlaient, elles suppliaient le cisaillement. mourir. ouais, mourir. après tout, personne ne tenait à lui à présent. le flingue qui glisse entre ses lèvres, appuyer sur la détente et vivre enfin. un fantasme inavoué qui rongeait son sentiment de désir depuis des années. mais saga espérait encore, espérait de pouvoir ressentir les choses à nouveaux.

une silhouette au loin. brighton étouffe sa tête dans le duvet de son écharpe et observe. trop maigrelet pour être un professeur. trop dynamique pour être le concierge. un élève certainement. en retard, ou adepte de l'école buissonnière ? peu importe, il s'en fichait ouvertement. saga avançait dans sa direction et ce fut d'une rapidité nonchalante que son coeur cessa de fonctionner. le mécanisme en panne, détruit, bousillé par le ressentiment, la nostalgie et l'amour. il lui ressemblait tant. cerbère. il était beau. beau comme cerbère l'était. saga crut halluciner. une réplique parfaite. le petit gars avait juste envie de coller cet étudiant contre le mur et de pleurer, pleurer de véritables larmes, des larmes emplies d'émotions et de désolation. c'était l'occasion à saisir, car ce garçon était bel et bien cerbère. les yeux écarquillés en leur maximum, saga s'arrêta subitement au côté de ce garçon, cerbère, la seule personne qui avait véritablement compté. son frère, son ami, son amant. cerbère.
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Cerbère Maugrey
Cerbère Maugrey
→ MESSAGES : 157
→ ICI DEPUIS : 27/12/2013


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MessageSujet: Re: old friends, old stories (cerbère)   old friends, old stories (cerbère) EmptyLun 30 Déc - 17:41

A ces heures, moi je flotte comme une fleur. Les âmes au loin tentent de s’instruire, et moi j’en ai pas vraiment besoin. Je suis hanté, je suis hanté par des choses dont l’existence encore me paraissait fausse alors je erre comme tel un bon fantôme dans les couloirs de la prison. Non, je ne risque rien. On ne sait quel genre de créature je suis, et il y en a bien ici qui tuent sans faire exprès, alors j’pense que le cerbère, il peut faire le dangereux, on viendra pas me déranger dans ma flânerie. En marchant je me plonge dans des rêveries, les sentiments me heurtent et je m’invente un chant d’église pour m’éloigner de vos âmes alcoolisées. On m’a que j’devrais pas faire avec ces hurlements sataniques qui continuellement me trottent en tête, les autres pensent que c’est facile, ils sont bien drôles ces clowns. « C’est pas une capacité », qu’on m’a déjà glissé, pourtant je suis enfermé ici et j’ai l’impression que ce depuis une éternité. La seule de ma famille cramée d’hypocrisie qui ose encore me parler a déclaré que c’est un don divin, elle aussi elle est bien drôle, bien conne et bien trop saine. Les gens, est-ce qu’ils souffrent moins quand ils partagent leurs cauchemars avec moi ? Je suis pas là pour aider les gens, non. Cerbère, même ce nom de merde ne fait pas croyant. Je suis trop maigre moi, pour jouer les humanitaires, c’est pas mon genre, et puis j’aime pas les humains. C’est horrible, c’est absurde. Ils sont intelligents ? Vous croyez les êtres humains ? Stupides aussi, non ? Egoïstes surtout. Il n’y a que moi pour savoir, il n’y a que moi pour comprendre ce qu’ils ressentent réellement. La haine je la vois partout. Les joies, elles m’ont l’air synthétisées. J’hallucine. Mon cœur il bat plus, je suis même pas certain d’avoir un cœur, c’est fou. Alors je m’arrête quelques secondes, ridicule, je touche ma poitrine, il y a un petit truc, ça doit être un moteur. Parce qu’après tout, je suis bien aux milieux de ces gens, et je résiste peut-être, mais je sais pas vraiment ce que je suis. Je vais pas tuer des gens avec mon handicap, bien que je souhaiterais irradier la moitié du MIT, c’est pas avec mes sentiments que je ferais du mal à une mouche. A une mouche, faire du mal à une mouche. C’est une expression tirée par les cheveux aussi, elles font quoi ces p’tites bêtes ? Il y a qu’aux hommes que j’ai envie de faire du mal. Je continue d’avancer, vadrouillant, ne sachant pas trop où aller, l’âme entre mes mains, prêt à la laisser tomber.

Et merde, mon moteur s’arrête, avec une force à m’en arracher les vis, à les faire tomber pitoyablement. Sur le coup je comprends pas. J’ai envie de chialer. Mais non Cerbère… C’est ce don qui se développe ? Ou c’est vrai ? Il me rend fou mon passé, c’est un fantôme devant moi j’ai l’impression. Et il est bloqué, il avance plus le fantôme qui m’a l’air réel, sincèrement, je pète les plombs. Je m’avance doucement comme une ombre presque, et je touche ses doigts pour voir. Bordel. Instinctivement je recule, fronce les sourcils, n’ose même pas croiser son regard. « Ah Saul. » C’est froid, c’est moi. Pourtant dans mon corps, il y a plus de sang là, c’est du magma qui m’anéanti plus les secondes passent. C’est Saga. C’est mon seul, c’est juste… C’est lui quoi. Mon frère, mon ami, mon idéal. C’était Saul avant, je sais qu’il a envie de me sauter dessus, lui aussi, j’allais pas le retenir non plus, mais non, j’vais pas lui lancer un discours enflammé, me redonner corps et âme, puis encore me faire délaisser. Je croyais que j’étais le seul à comprendre ce petit être, je pensais qu’il était à moi le Saul, et il a disparu. Il est parti, sans rien m’expliquer, sans vraiment d’au revoir alors que je sentais son âme brisée. Les gens croient faire bien, avec moi, quand ils s’éloignent. Ouais non, je suis fragile. Ils risqueraient de me casser les gens, c’est sûrement ça. « Tu fous quoi là ? » Au lieu d’un tu m’as manqué ravalé. Je m’assieds contre le mur et j’en rajoute pas plus, alors qu’il y a tellement de choses que j’aimerais lui raconter.
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