happy to make people unhappy

Je priais singulièrement, enfermé dans ma bulle, que le bon Jésus me remmène à la vie réelle dans les bas-fonds crasseux où je me sentais largement plus en sécurité. Ma tante, unique personne de ma vie avec qui j’accepte de communiquer, pour son esprit encore sain et dépourvu de saletés hypocrites, à pleurer mon départ. Entouré de monstres, qu’elle m’imagine et il faut bien avouer qu’elle n’a pas totalement tort, si je ne suis pas moi-même un de ces « montres », comme elle dit. Elle dit aussi prier pour moi, tous les jours, matins et soirs, d’ailleurs je fais pareil, pour ça que cette nuit je suis recroquevillé comme un gosse dans mon lit, à pitoyablement supplier le saint esprit. Mais décidemment ça marche pas, alors j’abandonne même si c’est pas mon genre. Le MIT, c’est d’la merde, sincèrement. Des gamins que j’vois partout, des gamins qui pensent qu’à se bourrer la gueule, croire que le lendemain ils iront mieux, mais se réveiller avec une foutue gueule de bois pour emmerder le monde. Mais c’est ça « carpe diem », ils vont profiter de la vie, on peut pas leur en vouloir aussi, chacun choisi son mode. Le pire, c’est qu’ils sont presque tous torturés, détraqués dans leurs têtes et haineux d’eux-mêmes. Il y a que les cours liés à cette « capacité », cette merde moi j’dirais, que je m’efforce de suivre, pour me débarrasser de mon handicap, même si j’y crois plus vraiment. Mes rêves sont penchés, comme mon sourire destiné au vide, sourire qu’on voit rarement. Et je les enlève ses écouteurs emmêlés, j’arrache cette musique d’église qui maintenant m’étouffe et m’étale sur mon lit, vide dans l’cœur, les yeux méditerranéens rivés sur le plafond.  

you such a pain

Je fonce comme un taureau dans les couloirs. Je ne regarde pas s'il y a des gens devant, derrière moi ou ou vous voulez. La colère, la haine, l'agacement, tout ses sentiments de pierre viennent en moi et j'ai besoin de les déverser. Bien sur je les avais déjà lâchés sur Nadia mais je m'étais contenue pour rester courtoise et ne pas lui arracher sa tête vide de bimbo blonde. Je monte les escaliers rapidement et arrive au second étage, celui des chambres. J'aurais vraiment aimé m'écraser sur mon lit et fracasser une fenêtre mais j'avais besoin de voir quelqu'un avant. La présence de Cerbère me calmerait comme à chaque fois. Ou alors j'allais me jeter sur lui pour enlever mon envie de tuer quelqu'un. J'optais quand même plus pour la première option. Je ne voudrais en aucun cas blesser mon meilleur ami. J'arrive enfin devant sa porte et ne frappe même pas pour demander de rentrer. Il me semblait que Cerbère avait des colocataires mais j'étais sur qu'il était seul. Pourquoi ? J'en sais rien, je devrais lui demander aussi. Sauf que j'étais sur que j'allais oublier de le demander. Mon égoïsme allait revenir coûte que coûte et j'allais me faire passer avant Cerbère. Je m'en voulais d'être comme ça, je me disais qu'il méritait mieux comme amie.
J'entre dans la pièce et la trouve plonger dans le noir complet. Je fronce les sourcils et allume la lumière. Je vois juste la tête de Cécé dépasser de la couverture. Je m'approche de lui doucement et m'agenouille en face de son lit. "Cécé tu dors ?" J'attends sa réponse calmement même si le souvenir de cette Nadia me hante. Ma colère revient à la charge et je serre mes poings. "J'ai besoin de te parler... tu sais cette Nadia ? Raaa mais ce qu'elle m'énerve. Elle s'est prit une douche de trois plombe du coup il y a plus d'eau chaude pour moi. Je te jure cette bimbo ne perd rien pour attendre !" Je lâche un soupire d'énervement et reporte mon regard vers mon meilleur ami. Il était silencieux, ce qui n'était pas vraiment normal car Cerbère était une pile électrique. "Tu m'écoutes ?"

J’m’apprête à hurler quand la lumière s’allume, déjà, ça peut pas être Raven, c’est pas son genre d’allumer la lumière dans la nuit, sauf si elle voit encore des zombies, la pauvre fille elle a peur pour un rien, pour un don. J’arrive même à compatir, elle explique sa douleur comme si on lui perforait cœur et cerveau, mais bon. J’ai pas l’habitude de faire les confidents, et qu’elle me déchiffre son mal ne m’avançait pas à grand-chose non plus, je devais savoir ce qu’elle ressentait beaucoup mieux qu’elle. Je ferme les yeux bien forts, aveuglé par l’éclairage, je m’enfoncerais bien sous mon raps aussi, mais non, j’aime bien avoir froid. « Cécé tu dors ? » Mon cœur reprend sa place alors qu’il jouait un peu dans mon estomac, c’est ma princesse, le poney bizarre. Clary, elle m’a toujours intéressé, depuis longtemps. J’ai pas réellement d’amis, c’est ma famille, ou c’est rien du tout. Les amis c’est de la grosse merde, et les gens pensent qu’ils me sont proches parce que je sais ce qu’ils ressentent. C’est ça, le poids de ma mutilation mentale. J’ouvre doucement les yeux, je suis presque tendre, avec elle, ça m’agace d’être tout doux, tout fragile et un peu débile quand même. « J'ai besoin de te parler... » Et je savais. Elle était vénère, ma fleur prête à se jeter dans une vitre pour passer ses tensions. Vénère pour un rien, j’en suis certain. « tu sais cette Nadia ? Raaa mais ce qu'elle m'énerve. Elle s'est prise une douche de trois plombes du coup il y a plus d'eau chaude pour moi. Je te jure cette bimbo ne perd rien pour attendre ! » Je la regarde, déconcerté par ses propos de vulnérable être humain. Pourtant elle savait que je n’appréciais pas ces moments, où elle me parlait d’embrouilles banales, des agissements qui étaient bien loin de m’intéresser. Mais c’est dingue, j’étais quand même énervé, pas contre cette fille, la Nadia en question. Non, juste parce qu’elle est énervée Clary, superbe cette capacité, n’est-ce pas ? « Tu m'écoutes ? » Je la regarde, peut-être trop profondément dans les yeux, elle doit avoir réussi à oublier l’idée dévorante que si j’la regarde de cette manière, ça veut sûrement dire que j’aimerais « m’la faire ». J’me fais pas les gens, c’est dégueulasse comme manière de dire, le monde est dégueulasse. On peut croire aussi que mes globes oculaires sont posés dans les siens comme ceux d’un amoureux, mais c’est rien. Je l’aime bien. Je suis pas « amoureux » d’elle, c’est quoi être « amoureux » ? C’est pas de l’amour avec Nizam. Non, je le déteste ce petit con qui refuse de grandir. Bref. « Pas vraiment. » Je lui fais une moue un peu désolée de ma franchise, mais un peu indifférente aussi quelque part, comme si j’en avais rien à foutre de lui faire mal, de la frustrer. Ça me frustrerait aussi, de toute façon. « Tu vas pas péter les plombs pour une histoire d’eau froide, tu m’exaspères des fois. » J’aimerais bien qu’elle se couche près de moi et qu’elle se taise, tiens. « Tu penses aussi que tu remmènes tout à ta personne non ? Si oui, bah t’as raison. »

J'éjecte ma haine, ma colère, mon surplus d'énervement sur lui. Je ne le regardais pas quand je gueulais ma rage, j'étais encore une fois égoïste. J'étais rentrée comme une furie qui était prête à tuer tout ce qui bouge. Comme d'habitude je pensais pas à lui demander si ça allait, pourquoi il était dans le noir sous sa couette. Et encore une fois je devais méchante avec lui et insolente. A sa place, je me serais déjà donnée une gifle, je méritais que ça. "Pas vraiment." J'ouvre la bouche pour dire quelque chose mais aucun bruit ne sort. Je devais me taire. Effectivement, j'étais chiante à écouter quand je me plaignais et faisais mon caca nerveux. Je lève la tête et croise son regard étincelant. Il semblait si fragile. Je devinais que sa capacité le faisait souffrir, c'était pas la capacité rêver. "Tu vas pas péter les plombs pour une histoire d’eau froide, tu m’exaspères des fois." J'ai l'impression de recevoir un coup de poignard dans le dos. C'était dur d'entendre ce genre de mots dans la bouche de son meilleur ami. Je me pince les lèvres et me relève. Je trace des cercles dans sa chambre, son regard pesant sur moi. "Tu penses aussi que tu remmènes tout à ta personne non ? Si oui, bah t’as raison." Le pire dans cette situation c'était qu'il sache ce que je sente. Je lui ai jamais vraiment dit parce que ce n'est pas sa faute mais des fois j'en avais plus que marre de sa capacité. De toute façon on était ici pour apprendre à contrôler nos capacités. Et j’espérais qu'on apprenne vite.
Je passe une main dans mes cheveux et je m'assois sur son lit. Je me débarrasse de mes chaussures et relève mes genoux vers moi. "Je complique tout comme d'habitude hein ?" Je soupire et ferme les yeux pendant quelques instants. Le calme s'installe en moi. Je devais de contrôler mes émotions devant lui. J'avais pas envie qu'il lise en moi comme un livre ouvert. "Mais j'ai le droit de me plaindre ! T'es le seul à qui j'ai envie de dire ma rage envers cette fille, personne d'autre." Je fronce les sourcils et tourne la tête vers lui. Je pose ma main juste en face de la sienne pour que nos doigts se touchent du bout. "Pourquoi on est là ? A quoi ça sert tout ça ?"

« Je complique tout comme d’habitude hein ? » Je la regarde former sa petite barrière sentimentale de ses jolis genoux de filles qui arrivent à me fasciner plus que ce torse auquel elle les colle. Sa barrière stupide me fait rigoler, mais au fond c’est qu’elle espère qu’elle m’empêchera de me sentir comme elle, de sur-comprendre ses émotions. Elle pense pas que je mérite de savoir, ça doit l’énerver. En réalité, je ne pense pas non plus, il y a de ces choses qu’on ne mérite pas de savoir, mais si telle a été la volonté de Dieu, mon opinion jamais ne pourra y changer grand-chose. En attendant, elle souffre de rage la belle, elle enchaîne les mots alors que je songe même pas à lui répondre. « Mais j'ai le droit de me plaindre ! T'es le seul à qui j'ai envie de dire ma rage envers cette fille, personne d'autre. » Personne d’autre. En même temps je suis un peu le seul qui peut la sentir aussi, elle m’enflamme cette fille, de m’énerver comme ça. Ouais, j’ai la rage d’avoir la rage pour une rage qui ne m’appartient pas. D’ailleurs je ne vois pas l’ennui, ça aurait été quelqu’un d’autre, elle l’aurait pris « autrement » aussi. J’veux dire, on a déjà pris plus d’une douche froide, la brune et moi, même si on est en Alaska et qu’il doit faire -5000°, c’est pas la fin du monde. Elle parle comme si elle n’allait jamais plus s’en remettre.

Elle m’adoucie du bout des doigts, et j’ai adopté avec elle cette habitude de non-refus. Normalement non, on ne me touche pas. J’aime pas quand on me touche pour des raisons que j’ignore encore. Je pense que c’est parce que c’est un surplus inutile, j’en ai pas besoin. Moi, ça m’fout des malaises. « Pourquoi on est là, à quoi ça sert ? » A rien, j’ai envie de lui dire, alors pendant quelques secondes j’dis rien justement. La vie, l’aour, les peines, la haine, les dons/handicaps, les fausses-joies, etc, etc. A quoi ça sert réellement ? Les beaux sentiments sont tout le temps éphémères, c’est vrai, je sais de quoi je parle. C’est moi qui les bouffe vos « sentiments » à deux balles. Mais la vie pour moi, au fond, elle aura toujours beaucoup de sens. Parce qu’on m’a dit ça, quand je levais les mains vers le ciel, pendant la messe. On m’a dit que la vie est importante, c’est un chemin – parsemé d’embûches, comme vous dites – mais que la vie, c’est la plus belle épreuve du monde. En tout cas, je la cherche encore cette beauté, et faut croire que si jamais je n’avais eu Dieu et les croyants à mes côtés, j’aurais depuis longtemps été épris de cette envie de suicide. Envie lâche, j’ai envie de dire. Envie de suicide, mourir, tout laisser, tout abandonner. J’l’aurais fait moi, et j’aurais pas su quoi dire au jugement dernier. « Je ne sais pas trop de quoi tu parles. » Le MIT, peut-être ? Ma voix elle est monotone, le ton est absent. C’est comme si j’disais « le beurre est sur la table. » Elle est robotisée, cette voix, elle en a marre, mais elle le fait pas savoir. Elle est calme, faussement posée, et à moi, elle me fait rigoler. En fait, ça m’intéresse pas, ce dont elle parle. « J’ai… J’ai juste très froid. » Et innocemment envie qu’elle la ferme et se glisse sous mes draps, qu’on parle de la vie, d’autres choses, des sentiments éphémères que je refoule mais qui maintenant me font fondre de convoitise. En vrai, j’aimerais bien être heureux, mais je le mérite pas.  Ma voix elle devenait presque douce, quand je parlais, tout à l’heure et ça m’horrifie, d’avoir une voix douce, comme quand je parle à Nizam, j’la remmène à la normale, tout de suite. « Et puis j’ai pas très envie de sortir des phrases de philosophes. » Pas cette nuit.

c'est alors que je me prends une tarte dans la gueule. "Je ne sais pas trop de quoi tu parles." je reconnais bien là mon cerbère. celui qui est tout le temps dans la lune, avec qui je dors souvent, front contre front. je crois qu'on a pas vraiment besoin de se parler pour se comprendre. du moins lui il avale tout mes sentiments. moi je devine au pif et c'est souvent dans le mile. j'ouvre la bouche mais rien ne sort. "ouais je vais me taire je crois" c'est tout ce que j'arrive à dire. jme dis aussi que c'est le mieux que je puisse faire. il est pas du tout d'humeur. je le regarde. il est assit tranquillement sur son lit. la moue boudeuse, les yeux à moitié fermés, me scrutant de toute part. il a l'air d'un gosse comme ça. "J’ai… J’ai juste très froid." je soulève mon menton et le regarde dans les yeux. je sais ce que ça veut dire. mais je fais rien. je devine à son visage, ses traits, ses paroles, qu'il veut juste être là, à mes côtés, ne pas parler d'emmerdes. ça le gave tout ça, finalement moi aussi. j'en ai marre des emmerdes, de cette blondasse. pourtant j'ai envie de le crié sur tout les toits. mais je me retiens car je le fais pour cerbère. il a pas envie de ça maintenant bah tant pis alors. "Et puis j’ai pas très envie de sortir des phrases de philosophes. " je rigole quand il dit ça. il sait me faire rire dans les pires moments. je me rabats en arrière et me glisse contre le mur sous sa couette. je me retourne vers lui et tire sur son tee-shirt pour qu'il vienne près de moi. "les philosophes c'est con, ça fait que parler de choses incompréhensibles. et je hais cette fille." je me mets en position fœtale et l'attends. j'attends qu'il vienne me réchauffer. "pourquoi t'es au lit maintenant ? tu piailles pas avec les autres aujourd'hui ?"

« Ouais, j’devrais me taire je crois. » Effectivement, c’est le meilleur des choix. Elle me regarde, je la regarde me regarder. Je pense que je l’aime un peu plus chaque seconde, je pense que je l’aime à l’infini. J’en ai un peu honte, d’ailleurs. Honte d’aimer comme ça parce que j’devais sûrement pas avoir le droit. Le seigneur m’a refusé d’avoir une sœur, et moi j’m’en vais en chercher une dans la nature, comme si j’m’opposais à Dieu. Pourtant elle rigole, elle est pas vraiment du genre à se prendre la tête, malgré ce qu’elle tentait de me faire voir, inconsciemment. J’aime bien l’entendre rire, je l’ai longtemps entendu ce rire, sorti de nulle part, pour un oui ou pour un non. Il parait que c’est d’ma faute, si elle me montre ses dents, que je sois sérieux ou pas. Elle se glisse avec le talent d’une danseuse étoile sous la couette, puis se sont ses jolis doigts qu’elle glisse sous mon haut, pour me tirer vers elle, pour se fondre en moi. « Les philosophes c’est con et ça fait que parler de choses incompréhensibles. Et je hais cette fille. » C’est moi qui sourit maintenant, je souris du rapport flagrant qu’il y a entre ses deux phrases et je la serre, un peu trop fort dans mes bras, parce que j’ai horriblement froid – ouais, j’disais pas ça rien que pour avoir un câlin. J’aime bien sentir son souffle, j’aime bien écouter les paroles du silence, pendant quelques secondes. Les quelques secondes où elle ne parle plus. L’homme apprécie les choses rares.

« Pourquoi t’es au lit maintenant ? Tu piailles pas avec les autres aujourd’hui ? » Piailler avec les autres ? Elle remarque pas que je ne fais qu’écouter, elle ne comprend pas qu’il n’y a qu’a elle que je parle vraiment, parce que je la connais elle, et qu’elle viendra pas me poignarder dans le dos, jamais. Les autres je les aime pas trop, leurs âmes sont salies. Mais elle peut pas comprendre, donc j’vais pas la tirailler avec ça. « Non, j’ai trop froid pour parler avec eux. » Et puis j’aime pas ça, parler, c’est m’fatiguer la mâchoire. J’me recule un peu, pour essayer de me perdre dans ses yeux avec la lumière de la lune. J’pense un peu à Nizam aussi, peuchère cerbère. « Et puis j’allais aller fumer dehors, mais t’es là et j’ai plus trop envie. » On dirait des amoureux, on dirait un vrai couple, c’est ridicule et ça fait presque rire. Mais c’est à moitié mignon, d’avoir quelqu’un à qui parler, à tout moment, quand on veut. Quelqu’un de vrai, de sincère. Elle me déteste sûrement, de savoir immédiatement ce qui lui passe par la tête, elle a raison. J’me déteste aussi, de toute façon. « Montre-moi tes doubles ? » Parce que ça m’fascine, d’en avoir plusieurs comme elle autour de moi.

"Non, j’ai trop froid pour parler avec eux." je l'observe du coin de l'oeil et roule des yeux. je sais que c'est une de ses excuses bidons mais jpeux pas lui en vouloir. à la place je prends ses mains et les serre fort. je ferme les yeux quelques instants et écoute silencieusement nos respirations mutuelles. je sais que cécé n'aime pas le bruit, il préfère le calme. des fois jme demande pourquoi il m'aime alors. je suis souvent entrain de râler ou de parler. je comprends pas. mais je lui demande pas. c'est trop de complications pour rien. quoi que j'aime les complications, mais pas avec lui. j'aime seulement la simplicité avec lui. ça me permet de souffler et j'aime ça. "Mon cul, m'enfin j'espère que t'as chaud maintenant." j'ouvre les yeux et le dévisage avec tendresse. on dirait un petit enfant qui réclame sa mère pour dormir avec car il a peur de faire des cauchemars. de toute façon je dirais pas non s'il me le demandait. je pourrais tout faire pour lui. j'ai envie qu'il se sente bien, j'ai pas envie qu'il souffre et j'aimerais faire quelque chose pour son don. qu'il puisse le contrôler. "Et puis j’allais aller fumer dehors, mais t’es là et j’ai plus trop envie." ah bah je suis contente de rallonger sa vie de deux mois au moins. bon je peux parler pour moi car je fume aussi. mais bon, c'est pas bien de fumer hein ! je rigole dans ma tête, de toute façon il sait ce que je pense. "C'est bien, on devrait arrêter de fumer. C'est mauvais." god on dirait ma mère. je lui sourie et pose mon front contre le sien. on dirait un peu un couple.... genre trop culcul. mais moi je le vois comme mon frère donc je chasse cette idée de ma tête. puis il me surprend à me demander de montrer mes doubles. rooh qu'il est chiant. je me détache de lui et me rassois correctement. je le regarde en faisant la moue. je ferme les yeux et me concentre. des personnes identiques à moi se matérialisent dans la chambre. j'ouvre les yeux et me colle contre le mur. c'est pas un jeu pour moi. je suis en colère et fatiguée. ça me fatigue donc d'avantage et jpeux perdre contrôle à tout moment. "Tu sais que t'es saoulant quand tu demandes ça ?!" ouais parce que c'est pas la première fois. j'ordonne par la pensée à mes doubles de foudroyer Cerbère du regard. j'espère que le message passera cette fois.