Je ne sais pas ce que je dois penser de cet endroit, je ne sais pas si je dois avoir peur ou au contraire si je dois m’y sentir à ma place… J’ai toujours l’impression que les gens me regardent comme si je venais d’un autre monde mais cette sensation et beaucoup moins oppressante qu’avant. J’évite les contacte par habitude, une habitude que j’avais prise pour ne plus retourner dans le centre spécialisé où ma mère m’avait fait enfermer quand j’étais petite… Je visite un peu les lieux, à vrai dire je suis un peu perdue mais les couloirs ne sont pas bonder comme dans les établissements que j’avais eus l’habitude de fréquenter. Les sourires des quelques personnes que je croise me rassurent un peu et me réconfortent légèrement. La seule chose qui me dérange c’est mon incapacité à parler, je me contente de dévoré ceux qui m’entourent du regard. Chaque détails m’absorbent, je les mémorise, les enregistre et les compare à ceux que j’ai déjà vus avant. C’est ma façon à moi de me trouver des repères.
Je ne fais plus vraiment attention aux mouvements des autres, j’enregistre les visages, les couleurs, j’enregistre tous comme une enfant qui découvre un nouveau monde… Voilà c’est ça c’est un nouveau monde qui m’entoure, un monde qui me parait effrayant parce que je ne le connais pas et pourtant je veux le découvrir, l’explorer… Je me sens comme une petite fille dans un labyrinthe sans pour autant être perdue. Je souris en pensent cette image, je ne saurais pas comment l’expliquer si on me demande de l’expliquer et puis je pense à ce film, « le labyrinthe de pan »… Je ferme les yeux deux seconde parce que je les garde grand ouvert depuis un moment. Je regrette de l’avoir fait parce que je revois des images que j’aurais aimé effacer de ma mémoire et puis quand j’ouvre les yeux j’ai tout juste les temps d’éviter une collision avec un garçon. Je n’ai pas vraiment le temps de comprendre ce qui se passe, je sens mes doigts qui frôlent sa peau, ma main qui passe sur son bras. Un contacte bref mais je sais qu’il n’en faut pas plus pour que ces images qui défilaient dans ma tête défilent dans la sienne. Je voudrais pouvoir m’excuser mais je ne peux pas, je peux juste prendre la fuite mais je reste planter là incapable de bouger à me tordre les doigts gênée les yeux baisser vers mes chaussures.